J’ai joué à la Nintendo Switch

Grâce à Gohanblog, j’ai pu assister à la journée de présentation hands-on de la Nintendo Switch, suite à la conférence qui a officialisé bon nombre de détails, quelques heures plus tôt. Après les longs mois d’attente qui ont suivi la première annonce, c’était l’occasion de poser les mains sur la nouvelle console de Nintendo, au concept une nouvelle fois original. La Nintendo Switch fera-t-elle oublier les difficultés de la Wii U ?

La Nintendo Switch se présente sous la forme d’une tablette de 6,2 pouces à laquelle on peut y attacher deux manettes (appelées des Joy-Con gauche et droite) pour y jouer de manière autonome. L’autonomie de la batterie est annoncée entre 2,5 heures et 6,5 heures de jeu par le constructeur, mais nul doute que la réalité sera plus proche de la fourchette basse. Sans ses Joy-Con, la tablette peut-être soit posée devant soit pour jouer à plusieurs selon certains jeux, soit branchée sur la station d’accueil pour sortir l’image sur votre télévision. La résolution d’affichage passe ainsi de 720p sur la tablette à 1080p sur l’écran de télévision.

En mains, sans surprise, la console respire  la qualité de construction et de matériaux utilisés. Nintendo nous a habitué à des produits bien finis et solides, et ils ne semblent pas déroger à leur règle cette fois encore. La sensation est très proche de la mablette Wii U, avec un aspect tout de même plus « solide » et plus lourd. L’écran capacitif est fluide et beau, ce qui assure un véritable de confort de jeu pour une telle taille. Sur une télévision, la qualité graphique dépend du jeu. Certains sont assez simplistes et proches de la Wii U (c’est le cas de … Zelda, mais pas que), tandis que d’autres semblent davantage léchés comme le surprenant Fast RMX, une espèce de Wipeout avec une mécanique de couleurs à activer au bon moment pour profiter des boosters disséminés tout au long des circuits. Ce jeu, d’ailleurs, affiche donc non seulement une qualité graphique très agréable (malgré une D.A. somme toute assez simpliste), mais également une très bonne fluidité. La prise en main de la manette pro est agréable, proches des manettes traditionnelles que l’on a l’habitude de côtoyer, mais toujours avec cet effet Nintendo dans le toucher et le ressenti. Un sentiment toujours difficile à expliquer, mais positif, quoi qu’il en soit.

J’ai pu essayer quelques jeux, dont certains qui seront inclus dans 1-2 Switch, une sorte de Wii Sports. Ceux présentés n’utilisaient au final que la fonction gyroscope des Joy-Con, mais faisaient prendre conscience qu’il était possible de jouer directement à deux sans besoin de racheter une manette supplémentaire, puisqu’il y a deux Joy-Con. Malin, mais plutôt discret. L’information risque de ne pas être claire auprès des acheteu·rs·ses si le marketing n’insiste pas sur ce point. D’ailleurs, cette compilation aurait gagné à être intégrée avec la console, et ce, de base.

Arms est un jeu de combat en arène, qui nécessite lui aussi les deux Joy-Con, mais cette fois-ci, il en faut deux par personne. Ceci est justifié par certains coups qui ne nécessitent le mouvement que d’un seul des deux Joy-Con, tandis que d’autres ont besoin du mouvement des deux simultanément. De plus, chaque Joy-Con émule un poing. Le jeu est réellement fun, facile à prendre en main au bout d’un ou deux match, et prometteur lorsqu’il s’agit de s’amuser entre amis/famille, à la maison.

Mario Kart 8 Deluxe est une version « complète » de Mario Kart 8. Toujours aussi fun à jouer malgré le bruit ambiant de la salle qui ne permettait pas de s’entendre suffisamment bien, mais c’est totalement compréhensible dans ce genre d’événement. J’ai pu l’essayer à 8, autour d’une table, sur la tablette, mais il était également jouable sur télévision. Super Mario Odyssey n’était pas jouable, et c’est très dommage. Une vidéo tournait en boucle pour montrer différente situation, mais rien ne vaut un hands-on. De toute façon, avec le bruit de la salle, il eut été difficile de profiter pleinement de l’immersion qui reste l’un des nombreux points forts d’un Mario.

D’autres titres étaient présentés ; j’aurais aimé jouer à Snipperclips mais je me faisais griller la place à chaque fois que je tournais la tête. Dommage ! Je n’ai pas non plus trouvé Sonic Mania alors qu’il était bel et bien affiché, et d’autres jeux ne m’intéressaient tout simplement pas : ce fut le cas de Splatoon 2, Just Dance 2017, Skylanders Imaginators, Bomberman ou encore Street Fighter II Ultra. J’ai aussi loupé l’occasion de tester Has Been Heroes et Disgaea 5, mais ce n’est que partie remise.

Au final, la Nintendo Switch m’a laissé une très bonne impression au niveau hardware : une console polyvalente (quel plaisir de pouvoir commencer n’importe quel jeu sur sa télé, pour les terminer ensuite dans les transports !), bien construite, fonctionnelle et suffisamment puissante pour afficher des jeux propres même sur la télé (osef total du fait que ça ne soit que du 720p sur la tablette. Sur 6,2 pouces, je ne verrais probablement pas de différence significative avec du 1080p, sauf une batterie qui se viderait plus vite). J’ai été agréablement surpris par la version avec les Joy-Con bleus et rouges : ceux-ci sont plutôt jolis, originaux, et se marient finalement bien avec la tablette. Malheureusement, le (la ?) line-up du lancement ne sera probablement pas suffisant (-e?) pour tout le monde. Si l’on ne manque pas de titres familiaux originaux et très funs à jouerà plusieurs, on regrettera l’absence de jeux davantage iconiques comme un Super Mario, un Smash Bros, ou un blockbuster multiplateformes ou exclusif, bref, un titre qui parlerait à un public plus « hardcore » (quel mot moche). J’ai toujours une grande confiance en Nintendo tant ils tiennent un produit prometteur et plus différenciant qu’une Wii U, mais il faudra que les éditeurs suivent derrière, car n’oubliez jamais qu’aussi belle et puissante soit-elle, une console qui n’a pas de jeux ne restera qu’un bout de plastique.

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