Preview – Little Nightmares

Chaque étagère est une montagne, les piles de livres accumulés sont des échelles, les bouches d’aérations des couloirs, et vous fuyez sans cesse ces drôles de personnages qui ne vous veulent pas du bien : bienvenue dans Little Nightmares, un petit jeu indépendant édité par Bandai Namco prévu pour le 28 avril sur PC, PS4 et Xbox One.

J’ai eu la chance de pouvoir jouer en avance à un niveau encore jamais montré de Little Nightmares. Après avoir déjà quelque peu apprécié la démo de la Paris Games Week, c’était l’occasion pour moi d’en savoir un peu plus sur un jeu qui fait parler de lui pour son gameplay simple mais efficace et sa direction artistique originale. Cette dernière est justement l’un des plus gros points forts du titre : l’aspect des graphismes fait très « Tim Burton » dans la gestion des textures et des couleurs. Un aspect légèrement rond et doux, tout en restant réaliste. Pour le coup, c’est maîtrisé, et la gestion de la lumière ajoute une couche supplémentaire de qualité de réalisation.

Concernant le gameplay, simple et efficace comme je l’ai dit, il utilise des mécaniques accessibles mais pas forcément évidentes au premier abord. À vrai dire, il faut un petit temps d’adaptation pour comprendre la volonté du studio de développement en ce qui concerne les choses qui peuvent être faites et celles qui ne le peuvent pas. Une sorte d’éducation qu’on nous inculque. Au début du jeu par exemple, vous avez un premier étage où vous ne pouvez simplement rien faire d’autre que de regarder des diapo défiler (après avoir compris comment accéder à cette pièce via une micro énigme). Croire que quelque chose est à faire dans la pièce est une perte de temps, et c’est votre acharnement à penser que les développeu·rs·ses sont tordu·e·s qui vous fera tourner en rond. J’ai d’ailleurs perdu cinq bonnes minutes sur la démo avant qu’une personne de Bandai Namco vienne me dire « il n’y a plus rien à faire ici, retourne sur tes pas ». D’autre part, le peu d’affichage à l’écran ne vous aidera pas non plus. Comprendre qu’il faut maintenir le bouton croix pour lancer un objet plus loin pour qu’il appuie sur un bouton, est moins évident que de savoir qu’il faut s’accrocher à des leviers pour déclencher un mécanisme (un élément assez courant dans beaucoup de de jeux de plate-formes). Une fois cette prise de conscience effectuée, tout le reste de la démo était un peu plus évident, et le plaisir n’en est que meilleur.

Et puis vint le moment où des autres êtes vivants arrivent. Des personnages trapus mais aux bras 3 fois plus long que la normale. Des personnages aveugles qu’il vous sera aisé d’éviter si vous ne faites pas de bruit, que vous ne vous approchez pas trop, et que vous anticipez leurs mouvements. Car s’ils vous attrape, c’est la fin de la partie. Ainsi, le jeu de plateforme devient un jeu d’infiltration où le type sol sur lequel vous déplacez aura incidence sur le bruit que vous ferez : préférez donc la moquette si vous voulez survivre ! Si vous êtes acculé·e·s, réfugiez-vous dans un coin sombre, loin, ou une boîte où vous ne serez pas pris·e. Si vous ne voyez rien parce que vous êtes justement dans un endroit trop peu éclairé, allumez votre briquet. Enfin, des jouets qui font du bruit, ou une télévision au volume sonore réglé trop haut vous aideront à faire diversion afin de revenir sur vos pas une fois que vous aurez entre vos main l’élément de puzzle qu’il vous manquait, à l’autre bout de la carte.

Vous êtes une fragile petite fille prénommée Six qui, encapuchonnée dans son grand ciré jaune, s’enfuit de sa cage après s’être faite capturer par des êtres étranges, disproportionnés et aveugles. Bienvenue dans Little Nightmares, un jeu de plateforme aux allures d’infiltration, doté d’une réalisation réussie, d’une ambiance inquiétante, et qui ne manquera pas d’attiser votre curiosité. Sortie prévue le 28 avril, sur PC, PS4 et Xbox One.

Vous pouvez précommander Little Nightmares à partir de 19,99 €.