Mon avis sur Kona 2: Brume (PlayStation 5)

Alors que j’ai fait le premier épisode assez tardivement, j’ai été agréablement surpris de voir que le deuxième sortait si vite (en fait, quelques jour après l’avoir appris 😁). J’ai adoré le premier avec son ambiance et sa narration si particulière. Il est donc temps de voir ce que vaut ce deuxième opus, dans cette série qui, pour rappel, doit en compter quatre.

Le gameplay

Kona 2: Brume est une jeu d’aventure/walking simulator en vue à la première personne. Vous pouvez manier des armes, des lampes torches, et autres objets divers et varié. Vous allez devoir frayer votre chemin dans le jeu en résolvant plusieurs puzzles, parfois à la seule force de votre réflexion, parfois à l’aide d’objets à trouver dans les environs.

Vous récolterez quelques objets de survie comme des herbes qui vous aideront à limiter la chute de votre température, une constante que vous devrez surveiller au même titre que votre santé ou votre endurance (pour courir). Bien sûr, vous récolterez des munitions, des soins, mais aussi des piles pour votre lampe torche et des éléments de réparation. En effet, certains passage du jeu (assez rares tout de même) vous demanderont de réparer certaines installations, soit pour accéder à des loots, soit pour le plaisir de certains réfugiés qui vivent dans une maison qui nécessite quelques réparations.

L’histoire

Dans Kona 2: Brume, nous sommes en 1970 et nous incarnons toujours Carl Faubert donc, un enquêteur qui est appelé à… enquêter sur les étranges phénomènes qui se passent à Manastan, un village fictif du nord du Canada. Une mystérieuse brume semble semer le chaos dans les environs, et vous allez devoir tirer ça au clair. Le début de votre périple se déroulera dans le manoir de Hamilton, perdu au fin-fond de la campagne enneigée du nord du Quebec. Ce riche entrepreneur minier de la Hamilton Mining Corporation n’est plus sur place et les lieux ont été quelque peu… bousculés. Vous découvrirez bien assez tôt que ce monsieur Hamilton et sa société de minage ne sont étrangers aux phénomènes terribles qui se déroulent dans les environs. Cette brume qui rend les humains malades et les animaux fous semble trouver son origine dans des expérimentations que cet homme pratiquait.

Vos actions et votre exploration seront ponctuées de la désormais célèbre narration québécoise de la voix off. Elle est un atout non négligeable puisqu’elle permet d’expliquer soit l’histoire du jeu en général, soit les actions à réaliser à un moment capital. Vous pouvez d’ailleurs choisir de réduire la quantité d’informations que ce narrateur vous communiquera.

Toujours dans la narration, étant donné que les lieux que vous visiterez seront souvent vides suite à une catastrophe ou à une fuite, vous devrez bien observer les environs et lire des journaux, des lettres, afin de découvrir ce qui s’est passé. Plus tard, vous rencontrerez des humains qui, eux aussi, viendront apporter leur pierre à l’édifice quant à la compréhension de l’histoire.

Aussi, il ne faut surtout pas oublier le journal que Carl Faubert tient à jour à chaque avancée de son enquête. Vous pourrez prendre des photos pour l’étoffer. Et même si ça reste facultatif, ça sera indispensable pour obtenir certains trophées. Quoi qu’il en soit, ce journal est important puisqu’il va marquer certains éléments nécessaires à la compréhension ou à l’avancée de vos recherches, mais aussi parce qu’il vous permet de garder le fil de l’aventure.

La réalisation

Visuellement, On reste dans un environnement neigeux bien sûr, mais certains environnements comme le manoir des Hamilton du début apporte un environnement plus que bienvenu et qui vient trancher avec les cabanes en bois dans la campagne qu’on a eu l’habitude de voir jusqu’à présent. Ce « niveau » en huis-clos apporte à la fois un plaisir pour les yeux, et une sorte d’oppression constante d’un lieu fermé que l’on doit explorer malgré des dangers… surnaturels. On regrettera cependant l’existence de certains choix de level design trop datés comme par exemple l’impossibilité de passer de l’autre côté d’une barricade d’objets amoncelés, obstruant ainsi un passage et nous obligeant à faire un gros détour, alors qu’il suffirait de se contorsionner pour passer, voire même de déplacer lesdits objets. Dommage.

Le reste du jeu ne se déroule également à d’autres endroits qui souffrent eux-aussi parfois du même choix de conception un peu archaïque dans son ensemble (nombreux allez-retours fastidieux par exemple). Mais je ne vous en dirai pas plus pour ne pas vous gâcher la découverte. Sachez juste que l’un des passages centraux du jeu est un véritable puzzle géant à l’échelle du « niveau » et, même si le côté daté se fera ressentir, il reste un lieu très puissant en termes de narration, qui dévoilera beaucoup sur l’histoire du jeu. Les mécaniques ne sont pas « mauvaises », elle sont juste vieillottes (oui je parle du laboratoire secret, en effet).

Sans bouleverser la recette du walking simulator / jeu d’aventure, Kona 2 : Brume poursuit le chemin du précédent épisode et réussi à dérouler son intrigue de manière régulière avec un rythme suffisant pour ne pas s’endormir. Pourtant, des choix de level design restent discutables aujourd’hui et vont très certainement faire grincer des dents. On regrettera aussi les doublages des acteurs et actrices qui n’est pas d’un très bon calibre. Malgré ces faiblesses, j’ai tout de même trouvé ce nouvel opus plaisant à jouer pendant environ 10 heures.

Kona 2 : Brume est disponible depuis le 18 octobre 2023 sur PlayStation (4 et 5), Xbox (One et Series), Nintendo Switch et PC.

Article réalisé à partir d’une clé fournie par l’éditeur du jeu.

#3 - Bon (cliquez pour avoir des informations sur l’échelle de notation)