Rétro-test : Driver (PlayStation 1)

Non vous ne rêvez pas. J’ai récemment racheté une PSOne alors que j’avais déjà ma PlayStation 1 qui fonctionnait, mais c’était pour deux raisons : la première, c’est qu’elle était complète et en excellent état (je vous ferai un article dédié), et la seconde c’est que j’aime beaucoup ce form factor plus rond et surtout plus petit. La PlayStation première du nom est une console assez particulière pour moi puisque c’est sur celle-ci que je me suis le plus épanoui d’un point de vue des jeux vidéos. j’avais eu d’autres consoles avant, mais j’étais plus jeune et c’était le début pour moi : je n’étais pas encore à fond dans cette passion.

Avec la PlayStation 1 que j’avais découverte chez un ami à l’époque, j’ai pu jouer à des titres qui m’ont non seulement marqué, mais qui ont aussi marqué l’histoire du jeu vidéo. Tomb Raider, Metal Gear Solid, Final Fantasy VII, un peu de Xenogears, Gran Turismo mais aussi… Driver.

Développé par Psygnosis, qui ont à l’origine de Destruction Derby par exemple, Driver vous plonge dans la peau de Tanner, un policier sous couverture chargé d’enquêter sur des réseaux mafieux. Le jeu consiste à réaliser des missions à bord d’une voiture. Cela peut être aller d’un point A à un point B en un temps limité, ou bien éclater des véhicules adverses (c’est là qu’on sent la vibe Destruction Derby). Mais il vous faudra être prudent·e puisque vous devez éviter de percuter des autres usager·e·s ou d’alerter la police. Car si cette dernière vous prend en chasse, vous devrez la semer, et elle n’hésitera pas à vous percuter de plein fouet comme dans les séries policières américaines des années 80. Parce que oui, dans Driver, TOUT respire l’imaginaire de ces séries policières diffusées à cette époque.

À ces lignes, on pourrait penser à du GTA. Mais Driver 1 et Driver 2 sont sorti avant le fameux GTA3. Et à l’époque, même s’il était frustrant de ne pas pouvoir sortir du véhicule (ce qu’on pourra faire avec Driver 2), Driver avait réussi à impressionner sur bien des points. Malgré un clipping grossier lié aux limitations techniques de la console, la sensation de vitesse était pourtant bien perceptible. Et l’immersion était incroyable, tant grâce aux bruits de moteur et d’environnement que par la musique terriblement addictive.

Certes, les missions avaient tendances à se ressembler, les cinématiques n’étaient pas au top, et la dernière mission n’avait très certainement pas été testée par les QA avant de finaliser le jeu (heureusement que des Cheat Codes existent..), mais il est difficile de ne pas voir en Driver, un excellent précurseur aux GTA, Mafia et autres jeux du genre.

Si jamais suivre les missions n’est pas votre tasse de thé, ou bien que vous aimeriez explorer librement les villes qui sont à votre disposition, d’autres mode de jeu sont disponibles et permettent de parcourir les villes selon des règles spécifiques (libre, chronométré etc.).

Jouer aujourd’hui à Driver n’est pas forcément compliqué. Le jeu n’a pas un gameplay très complexe et la gestion de la physique des véhicules et plutôt réussi. Les missions ne nécessitent pas d’être très précis·e : seulement rapide, parfois. Ainsi, seule la partie visuelle pourrait vous rebuter quelques peu. Le jeu ne rame pas (sauf à de rares moments bondés de polygones à l’écran lors de gros carambolages par exemple), la sensation de vitesse est bonne, mais le clipping et le côté grossier de la modélisation de la ville peut faire un peu peur. Mais si vous dépassez ça, vous prendrez probablement votre pied. Niveau difficulté, une ou deux missions sont un peu plus coriaces que les autres, et seule la mission de fin est vraiment très (trop) compliquée (j’ai dû utiliser un cheat code).

Allez, laissez-vous tenter ! Moi je vais de ce pas embrayer (ohoh) sur Driver 2.