Test critique - Final Fantasy XIII

Test critique – Final Fantasy XIII

Test critique - Final Fantasy XIII

Tant attendu pour au final être tant décrié, Final Fantasy 13 aura eu le mérite d’avoir fait beaucoup parler de lui. Une sortie en grande pompe (parfois ratée comme sur les Champs-Élysées) n’aura pas suffi à taire la critique déjà dure depuis la sortie japonaise. Maintenant que j’ai terminé le jeu, j’ai suffisamment de recul pour vous donner mon avis et ce proposer ce test parmi tant d’autre, un test « critique » comme je l’ai fait pour Heavy Rain, et que je réserve aux jeux que je considère spéciaux.

Visuellement, Final Fantasy 13 est véritablement une claque et est certainement le plus beau jeu toute console confondue. Il n’est cependant pas à l’abri de certains (rares) bugs d’affichage au fin fond d’un paysage derrière un arbre… Les décors sont justement le point graphique qui est parfois laissé à l’abandon ; lorsque l’on s’approche de trop près de certaines parties des décors, une pixellisation se fait sentir sans pour autant changer l’expérience de jeu.

UN RPG OU UN JEU D’AVENTURE ?

Le gros reproche qui a été fait à ce jeu c’est le fossé qu’il a creusé par rapport aux RPG classiques : ici pas de worldmap à explorer avec un airship débloqué en fin de jeu, pas de boutique à trouver au fin fond d’un village (tout se fait au point de sauvegarde via des boutiques virtuelles), et pas de NPC. Totalement dépaysant au point de vue des codes du classique jeu de rôle à la japonaise, le jeu se rattrape par son système de combat vraiment bien pensé où l’accent est mis sur les stratégies à aborder plutôt qu’aux attaques à choisir. D’ailleurs, n’espérez pas sélectionner manuellement Fire, Fira ou Firaga vous perdriez vôtre temps ; en effet la commande auto-attaque fait (presque) le meilleur choix à votre place. L’important sera de sélectionner les bonnes stratégies au bon moment, au détriment du plaisir que l’on a à sélectionner soit même sa magie, même si le plaisir est tout aussi intense.

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DES INVOCATIONS RATÉES

La plus grosse déception de ce Final Fantasy aurait pu être les invocations. Déjà il ne faut pas compter voir Ifrit ni Leviathan ou autre classique du genre, il y a une invocation (appelée Eidolon) pour chaque personnage, Odin, Alexander, Shiva, Bahamut, Hécatoncheir et Brynhildr. Le plus ridicule c’est qu’ils … se transforment … C’est peu esthétique, sans réel intérêt selon moi, et très peu utilisés car pas vraiment indispensable au déroulement du jeu. Et vous ne pourrez utiliser l’invocation que du Leader, ce qui est ridicule dans le sens où c’est grâce au leader que vous allez définir la méthodologie précise du combat, plutôt que de voir vos alliés s’attaquer à n’importe qui, n’importe comment. D’ailleurs, si le leader meurt, c’est Game Over… C’est un peu frustrant mais finalement pas très grave dans le sens où on ne meurt que relativement rarement si vous adoptez la bonne stratégie.

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UNE HISTOIRE QUI N’EXPLOSE PAS

Le scénario du jeu promet énormément au début. Cependant, on se rend compte que plus il avance, moins on le sent s’envoler.  Pourtant il annonce de bonnes choses : une histoire de fraternité séparée, des hommes qui se battent entre eux par simple peur de l’autre et par manipulation omnipotente et enfin une lutte à contre-courant d’un destin peu enjoué. On voit un scénario étriqué, coincé dans un carcan qui l’empêche de se sublimer malgré un gros travail de mise en scène ; la faute à quoi ? Difficile de dire, je ne pense pas que le gameplay influe sur cela, je pense que c’est un problème de crescendo, mais c’est difficile à dire. À y regarder de plus près, je pense que le manque cruel d’approfondissement de la psychologie des personnages inflige un sévère coup à ce scénario.

Test critique - Final Fantasy XIII

Mais que penser de ce jeu ? Est-ce qu’il faut le rabaisser par ce qu’on l’annonce comme un Final Fantasy alors que ce n’en n’est pas vraiment un ? Ou plutôt l’aborder d’un œil vierge et profiter de son réel potentiel malgré des lacunes au final peu pénalisantes ? C’est à vous de décider, moi j’ai choisi la deuxième solution, et j’ai été conquis par un jeu, bien que linéaire et couloiresque,  à la réalisation grandiose, au système de combat captivant, aux musiques adéquates et au scénario captivant bien que maladroitement traité. Si vous avez commencé le jeu mais n’avez pas vraiment envie de le finir, je peux juste vous garantir que la fin est absolument magnifique, au panthéon des plus belles qui m’ait été donné de voir et on voit que Square reste un véritable artiste dans la manipulation et la création d’images de synthèse tout en comprenant enfin la signification du logo du jeu.

Note : 07/10 – 08,5/10

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