Test critique - Heavy Rain (PS3)

Test critique – Heavy Rain (PS3)

J’ai décidé de réaliser désormais deux types de tests sur le blog : l’un sera un test classique de jeu, l’autre sera un test un peu plus approfondi avec une argumentation amenée différemment. Ce dernier sera en effet une version beaucoup personnelle mais en adoptant une argumentation poussée et surtout en prenant en compte les attaques ou louanges extérieures, un test que j’appellerai « Test critique ». Voici le premier d’entre eux, celui d’Heavy Rain.

(Garanti sans spoiler)

Test critique - Heavy Rain (PS3)

Un jeu attendu

Depuis Fahrenheit sur PS2 et PC sorti en 2005, le studio de Quantic Dream n’avait plus eu de réels opposants dans le domaine. Ce domaine justement à eu quelques difficultés à se trouver un public. Il faut dire que le style est à part ; nous ne sommes pas réellement dans un jeu vidéo, mais nous ne sommes pas non plus dans un autre média … Un style bâtard en quelque sorte. C’est donc en 2010 qu’Heavy Rain pointe le bout de son Blu-Ray en exclusivité sur la Playstation 3 ; les critiques sont alors très partagées : un jeu excellent voire parfait pour les uns, un jeu raté et lassant au possible pour les autres. Mais le jeu vidéo étant un art, et une œuvre d’art ayant pour but de ne pas laisser indifférent, Heavy Rain aura réussi son coup en faisant énormément de bruit autour de lui. Depuis qu’il est disponible, le jeu reste la propriété d’un public toujours autant partagé ; que penser de ce jeu ? Un film interactif ou une arnaque vidéoludique ?

Test critique - Heavy Rain (PS3)

Je ne suis pas un jeu, je ne suis pas un film …

Comme dit précédemment, nous ne sommes pas en présence d’un jeu vidéo classique, ni d’un autre média. À vrai dire, il ne faut pas vouloir y jouer dans l’optique de s’attendre à un jeu «classique» comme un Call Of Duty, un Tomb Raider … non il faut garder à l’esprit qu’Heavy Rain n’est pas un genre que l’on a l’habitude de côtoyer sur nos étalages. Sans pour autant être un OVNI, c’est un style très peu répandu, et avec lequel il faut se poser et prendre le temps de parcourir le jeu en ayant la volonté de s’y plonger, contrairement aux autres jeux où ce sont à eux de vous plonger dans leur univers. Du coup, la jouabilité est en réalité une panoplie d’action à réaliser et de choix à prendre par l’intermédiaire de Quick Time Event (QTE), qui sont des passages où il vous faudra appuyer sur des boutons de la manettes ou tourner les joysticks dans un certains ordre et d’une certaine façon.

Test critique - Heavy Rain (PS3)

Une demi-prouesse graphique

Là où le jeu est encore une fois partagé, c’est au niveau des graphismes. Pour chaque chargement de chapitre, nous avons le droit à un gros plan d’un visage en mouvement, le visage du protagoniste principal dudit chapitre. C ‘est là qu’on se rends compte que le studio de développement est arrivé à maitriser la puissance de la PS3. En revanche, lorsqu’on se plonge dans le jeu, au sein même des chapitres, il n’est pas rare d’avoir affaire à quelques bugs d’affichages, certes, très ponctuels et peu gênant mais qui tranchent avec la beauté de certains éléments graphiques, comme les visages par exemple. On est encore plus choqué lorsque l’on prête attention à des éléments du décors n’ayant aucun intérêt primaire ou secondaire au jeu : ceux-ci semblent tout simplement bâclés ! C’est pareil pour l’animation des personnages qui est une véritable motion capture, mais dès lors que l’on contrôle le personnage, celui-ci effectue des mouvements beaucoup trop rigides pour être réalistes. En revanche, l’atmosphère du jeu est terriblement prenante, et les environnements sont extrêmement bien travaillés.

Test critique - Heavy Rain (PS3)

Chaque choix comporte ses conséquences

Le véritable point fort du jeu, hormis son style à part qui peut être un point fort à lui tout seul, c’est sa rejouabilité. En effet le moindre choix que vous ferez grâce aux QTE aura une conséquence d’une part sur le chapitre lui-même et d’autre part sur la suite du jeu tout entier. Ainsi, on peut tout faire pour avoir une fin idéale, ou tout faire pour avoir la pire et la plus dramatique. Le potentiel de rejouabilité est donc énorme, et sans vouloir spoiler, on prendra un véritable plaisir à refaire quelques chapitres de manière isolés pour savoir ce qui se passera selon le choix que l’on fera ; d’autant plus que refaire un chapitre n’influe pas sur le reste de l’histoire : si vous rejouez un chapitre et modifiez le déroulement de celui-ci, il vous faudra refaire les suivant pour avoir la fin cohérente correspondante.

Note : 08,5/10