Test – F1 2020 (PC)

( Un grand merci à Lolignac pour ce test !)

Souvenez-vous : nous sommes début mars 2020, à quelques jours du début d’une saison 2020 de F1 historiquement dense (22 Grands Prix) et incluant deux nouveaux tracés (le circuit urbain de Hanoï au Vietnam et le grand retour de Zandvoort aux Pays-Bas), prêts à nous régaler en 4K UHD à 7h du matin devant Canal+. Cette époque semble aujourd’hui assez lointaine face à la saison qui ne démarrera finalement qu’en juillet, tronquée et sans public. Mais, pour les fans de monoplaces très rapides, un opus tombe à pic pour pallier les manques de cette édition : F1 2020, le dernier-né des cracks de chez Codemasters.

(Test réalisé sur PC)

« Mon Écurie » met les chevaux

S’il ne devait y avoir qu’une grosse nouveauté à retenir, le mode de jeu « Mon Écurie » serait le choix évident. Ce mode carrière amélioré permet de créer sa propre team, son propre pilote-propriétaire et de recruter un(e) coéquipier(e) pour ensuite participer aux saisons régulières de F1, avec une monoplace -au départ- très modeste en matière de performances. La grosse différence avec le mode carrière classique est l’intégration d’une dimension management bien plus prononcée, permettant de choisir des sponsors en fonction des objectifs et de ce qu’ils peuvent rapporter financièrement, de moduler l’emploi du temps avec des activités plus ou moins gratifiantes économiquement ou en points de développement pour la voiture (on y retrouve les épreuves « rétro », des team-buildings, des séances d’interviews, des formations pour les ingénieurs…). Il faudra toutefois faire bien attention à la durée de chacune de ses activités pour qu’elles rentrent dans le calendrier très serré d’une saison de F1.

Ce nouveau mode est une grande réussite, grâce à la gestion d’écurie assez complète et qui demande de faire des choix et des concessions ainsi qu’à la qualité de l’interface et des transitions entre séquences de management et séquences de Grands Prix. Il ne faut toutefois pas s’attendre à une gestion aussi poussée dans le détail que celle d’un Football Manager ou d’un Forza Horizon : les options de customisation graphique sont relativement sommaires (on aurait aimé avoir plus de choix dans le design des éléments, quitte à pouvoir dessiner sa F1, son logo, sa combinaison et son casque « from scratch ») et la partie Recherche & Développement ne propose que peu d’options (on appréciera tout de même son côté un peu plus réaliste qu’auparavant, avec les améliorations sur la voiture qui peuvent tout simplement…échouer).

À deux, c’est mieux

Hormis l’aventure « Mon Écurie » qui réussit à faire oublier le pourtant excellent mode carrière, l’autre nouveauté très appréciable est le grand retour du mode multijoueur local en écran splitté, qui fait défaut à la plupart des jeux de courses de ces deux dernières décennies. On retrouve ainsi le plaisir de pouvoir piloter à deux dans le même canapé, avec toutefois le regret de ne pas pouvoir le faire dans « Mon Écurie ».
Pour le reste, F1 2020 ressemble à une bonne évolution de ses prédécesseurs mais qui ne révolutionne pas la formule gagnante : un gameplay fin et précis, le niveau de l’IA ultra modulable en fonction de votre niveau, toute une série d’aides à la conduite et au règlement en fonction de votre façon de jouer (les « flashbacks » permettant de revenir sur une erreur de pilotage ou une mauvaise manœuvre sont heureusement toujours de la partie), un contenu massif (tous les pilotes et monoplaces de F1, F2, une myriade de monoplaces rétro, des défis quotidiens et hebdomadaires), la météo dynamique et des modes « online » spécifiquement pensés pour l’e-sport (qui possède une scène très active sur cette licence).

La technique en a sous le capot

Le jeu est beau, très beau, si beau qu’on se demande parfois si ce n’est pas un vrai Grand Prix qui se déroule sous nos yeux. Sur PC l’optimisation graphique est irréprochable, le jeu proposant de très nombreux paramètres réglables ainsi que la possibilité d’activer la résolution dynamique, permettant de garder un framerate élevé même dans les situations très gourmandes au niveau du rendu.
Les deux nouveaux circuits sont eux très réussis visuellement et fourmillent de détails, nous permettant d’avoir un aperçu solide de ces tracés que l’on pourra retrouver dans la vraie vie (croisons les doigts) lors de la saison 2021.

Coté défauts, on peut encore une fois déplorer des questions de journalistes un peu hors-sujet dans les modes « Mon Équipe » et Carrière, ainsi que des choix de réponses peu variés. L’IA des adversaires reste parfois trop agressive pendant les courses, et on sera mêmes parfois étonnés de se faire rentrer dedans par des concurrents en pleine séance d’essais, sans avoir rien demandé…

En plus d’être une référence absolue dans son domaine, F1 2020 de Codemasters tombe à pic cette année comme sorte de palliatif à un championnat « IRL » tronqué et sans saveur, en proposant un contenu d’une densité monstre et un mode « Mon Écurie » très prenant et complètement immersif, le tout avec une interface et une technique irréprochables. Pour le prochain opus, il ne restera plus qu’à peaufiner quelques détails comme les possibilités de customisation de l’écurie, la pertinence des journalistes et le réalisme de l’intelligence artificielle.

Article réalisé à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.

( Un grand merci à Lolignac pour ce test !)

#1 Exceptionnel (cliquez pour avoir des informations sur l’échelle de notation)

Les plus :

  • Le mode « Mon Écurie », immersif et très complet
  • Le contenu gargantuesque
  • Le banking et les virages de Zandvoort
  • Le multi en split-screen
  • La finesse du gameplay et sa modularité
  • L’optimisation graphique aux petits oignons
  • Les passionnants défis
  • Le online taillé pour l’e-sport

Les moins :

  • La customisation visuelle de l’écurie est trop sommaire
  • Hanoï = Sotchi avec une moustache
  • Les interactions avec la presse sont gênantes
  • Les circuits supplémentaires de la saison 2020 ne seront (a priori) pas rajoutés