Test – The Witcher 3: Wild Hunt (PC)

Test - The Witcher 3 Wild Hunt (PC) (130)

Alors que La première extension de The Witcher 3, nommée Heart Of Stone, pointe le bout de son nez cette semaine, il était temps pour moi de livrer mes impressions sur le jeu de base : The Witcher 3 : Wild Hunt. Après avoir été totalement conquis par le précédent épisode, faisant de lui ainsi le premier jeu avec la notation « exceptionnelle » sur mon blog, j’attendais de pied ferme ce dernier opus.

The Witcher 3 marque un certain tournant pour la série. Habitué aux chapitres cloisonnés dans des zones spécifiques, ce dernier épisode se dit « open world ». Cela signifie, dans la pratique, que toute la zone de jeu est disponible dès le départ. Évidemment, vous ne pourrez pas aller partout dès le début à cause d’ennemis trop puissants dans les différents endroits de la carte, ou encore à cause de barrières nécessaires au cheminement correct de l’histoire. Malheureusement, le terme d’ « open world » est tout de même abusif dans la mesure où le monde ne « boucle » pas : allez au bout de la carte et vous serez stopé-e au lieu de vous retrouver à l’opposé de votre position (comme un World of Warcraft par exemple). J’appelle donc ça un « semi-open world ».

The Witcher 2 : Assassins of Kings avait frappé un grand coup en proposant un jeu à la fois splendide et narrativement superbe. Se reposant de vrais romans polonais, la saga a toujours su raconter les histoires d’une bien belle manière. Ce troisième épisode ne déroge pas à ces règles et prend même la peine de structurer les quêtes secondaires presqu’aussi minutieusement qu’une quête principale. Ainsi, chaque quête secondaire est racontée à la manière d’une véritable petite histoire donnant envie d’aller plus loin, en décrivant généralement une tranche de vie, souvent obscure, d’un village visité.

L’un des gros nouveaux pans du gameplay mis en avant au cours de toute l’aventure est le mode « enquête ». Dans une grande partie des missions confiées à Geralt, il faudra user du sens du sorceleur, une sorte de don permettant de mettre en évidence des points d’intérêts. Mais là où ce genre de fonctionnalités ne sert qu’à rendre plus facile les parties chez d’autres jeux, il s’agit ici d’utiliser ce sixième sens de manière obligatoire ou presque pour résoudre les quêtes. Ce nouvel élément gameplay s’inscrit alors parfaitement dans la physionomie voulue du jeu.

The Witcher 3 est implacable et met au tapis la quasi-totalité de ses concurrents

La confection et l’utilisation de pièges ont totalement disparu de ce troisième épisode. J’étais étonné au début car j’en utilisais beaucoup, mais j’ai dû me résigner. Au final, le jeu fait qu’on arrive parfaitement à s’en passer grâce à une approche différente des combats. Ceux-ci d’ailleurs gagnent en souplesse par rapport aux épisodes précédents. Mais ils ne sont toujours pas le point fort de la franchise, la faute à une simplification du système : le principe des combos du premier épisode était très intéressant mais balbutiant et trop compliqué pour s’ouvrir à un grand nombre de personnes. Heureusement, le fait de jouer avec les signes a encore été renforcé. Des bombes de gaz inflammable se combineront parfaitement avec le signe du feu (Igni).

Le système de combat fait également la part belle aux armes. Les épées d’argents et d’acier restent de la partie, les premières servant aux monstres, tandis que les secondes sont faites pour les humains et les non-humains. Vos épées ont des caractéristiques qui pourront avoir une grande influence sur votre manière de combattre. Les équipements « de sorceleurs » auront chacun un « thème » particulier. Si l’école du Chat est dédiée aux attaques rapides, celle de l’Ours est faite pour les attaques puissantes. Ces équipements comportent donc des épées mais également des armures, là aussi en harmonie avec le thème de l’école associée.

Ce choix d’école est d’ailleurs très intéressant. Je n’ai pas essayé de m’équiper en « dépareillé » hormis au début du jeu où l’accès aux équipements de sorceleur est compliqué, mais j’ai été totalement conquis par l’école du Chat. Je trouve d’ailleurs que l’orientation « attaque rapide » est très puissante. D’autant plus que les pièces d’armures de cette école étant de type « léger », elles permettent une récupération d’énergie plus rapide, et se combine parfaitement avec un talent à débloquer qui augmente les dégâts d’attaques rapides pour chaque pièce d’armure légère portée. Si vous aimez taper fort et vite, c’est l’idéal. En revanche, vous ne serez pas étonné-e de savoir que la résistance aux dégâts sera la plus réduite.

Difficile de juger The Witcher 3 sur des éléments qui le composent. En réalité, il faut voir le jeu sur son ensemble. Le dernier né de CP Projekt RED combine un grand nombre d’éléments qui font de lui, selon moi, l’une des références du RPG du moment, en plaçant très haut la barre de la narration. Car dans un RPG, si les mécaniques propres à ce style sont indispensables, la manière de raconter l’histoire, et la façon dont elle est déroulée sont des points éminemment importants. Et sur ce point particulier, The Witcher 3 est implacable et met au tapis la quasi-totalité de ses concurrents.

En combinant habilement les mécaniques de jeu d’un RPG, tout en améliorant les éléments qui ont fait le succès de la série jusqu’à, pour certains, atteindre un très haut point, The Witcher 3 enfonce définitivement le clou qui fixait la saga parmi les meilleurs RPG existants. Tout n’est évidemment pas parfait mais les concurrents du sorceleur ne peuvent que prendre exemple sur l’opiniâtreté d’un studio de développement qui aura su, au fil des années, marquer le cœur de nombreu-x-ses joueu-rs-ses, mais aussi et surtout le paysage du jeu vidéo.

 

#1 Exceptionnel (cliquez pour avoir des informations sur l’échelle de notation)